Mois: décembre 2014

Télégraphe

En passant Publié le

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Vacances à Santiago  STOP été STOP trois jours passés à la Serena STOP visite du Valle del Elqui STOP subtilisation de menthe terrain vague du campus STOP replantée dans mon patio STOP départ de Camila amie colombienne STOP préparation de la valise STOP départ cette nuit pour Lima STOP

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Santiago mío #4

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Chères petites têtes bien faites,

       J’ai terminé les cours il y a plus de dix jours. Déjà ! Et comme j’ai eu des notes satisfaisantes aux contrôles continus, je ne suis pas obligée d’aller aux examens finaux qui s’étalent jusqu’à la mi-décembre. VIVE LES VACANCES !!

       Le Chili, c’est pas seulement les vacances. Le Chili, c’est avant tout là où je dois réaliser ma troisième année universitaire. Héhéhé… Il m’a fallu faire ma rentrée des classes trèèèèèèèèèèès tôt dans l’été, le 21 juillet 2014 , l’université me réclamait déjà (ouch!).

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       Je suis dans un échange spécifique avec l’Istitut de la Communication Et de l’Image (ICEI) de l’Université du Chili, dans un cursus de journalisme. L’U de Chile est une des universités les plus anciennes et les plus réputée du pays, et assez reconnue parmi les universités d’Amérique latine. C’est une université publique. N’allez pas croire qu’elle soit gratuite pour autant, elle est même chère, très chère… Il faut compter entre 3000€ et 10 000€ par an selon les cursus. Les critères des bourses sont drastiques, il faut que vos parents soient sur la paille. De la mauvaise paille. La grande rivale, c’est l’Université catholique, qui affiche des tarifs encore plus exorbitants, et qui par conséquent accueille un public un peu plus avantagé.

Parfois, je suis contente d’être née en France… :’)

Campus

       Il y a bien longtemps, j’ai entré « Université du Chili » dans le moteur de recherche de Google Maps. Le curseur rouge s’est placé en plein centre de Santiago, juste à côté du palais de la Monnaie ( l’Elysée OLYMPUS DIGITAL CAMERAchilien). Choueeeeeetttte !! Je vais être en plein centre ville. Rêve.

       Il se trouve que l’ICEI est relativement excentré, dans la commune de Ñuñoa [gnû-gnô-a]. Un peu comme Bron pour les lyonnais. Avec également son lot de bâtiments labirynthesques, d’une inspiration vaguement communiste. Dans le campus il y a quelques arbres et de l’herbe pelée. On a l’impression que chaque bâtiment est comme un carton posé sur le trottoir, un jour de déménagement. Il a été posé là un peu par hasard, et il attend à côté des autres qu’on le déplace vers un lieu plus propice. Dans le campus, c’est un peu la jungle. Moi, j’aime bien…

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OLYMPUS DIGITAL CAMERACurriculum toi même !

     Avant de partir, l’IEP nous demande de faire un contrat pédagogique pour renseigner les cours que l’on souhaite suivre l’année suivante. Grosse blague ! Une fois arrivée je crois que j’ai changé tous mes cours. La première semaine de classe, je me suis rendue un peu à l’aveuglette à tous les cours qui avaient un intitulé alléchant, et j’ai fait le tri ensuite. J’ai choisi 4 cours, pour un total d’un peu plus de 20h de cours hebdomadaire. Chaque cours peut avoir le même intitulé, mais il est dispensé par des enseignants différents, qui ne travaillent pas en concertation pour harmoniser le contenu du cours. Vous pouvez être dans le « même cours » que les élèves de la salle d’à côté, en étant à la fois dans un cours diamétralement opposé.

       En cours de photo, j’ai appris à manier plus ou moins les paramètres techniques de la photo. Le cours était assez orienté vers la pratique. Grâce au matériel de l’école j’ai pu apprendre à me servir du mode manuel d’un appareil réflexe. Nous avons eu à rendre des séries de photos, et c’est en pratiquant que l’on apprend un peu à réussir, au moins techniquement ( exposition, cadrage, profondeur de champ) une photo. Du côté théorique, j’ai vaguement appris quelques repères sur l’histoire de la photographie et quelques photographes illustres. Le prof n’était pas trop violent il faut dire, le cours pas vraiment difficile non plus. Au début de l’année nous avons réalisé un appareil sténopeica. Qui est le prototype de l’appareil photo. C’est une boite de carton noire dans laquelle on perce un petit trou. On colle un papier photosensible au fond, on la laisse poser quelques minutes ouverte devant une scène. Et paf, ça fait une photo !Phhotos article BOA

       En cours de journalisme d’investigation j’ai appris à mener un projet d’investigation en journalisme, ce qui consiste à travailler en profondeur sur un sujet occulte, de faire sa petite enquête et de révéler le tout au public. Laura, une camarade désormais amie, s’est portée volontaire pour travailler avec moi. Tout le semestre nous avons mené un projet d’enquête sur un parc naturel dans les alentours de Santiago, dans lequel une mine s’est installée illégalement.

       En cours d’analyse de l’image audiovisuelle, il s’agissait de voir chaque semaine un film ou plus, et d’en présenter une analyse à partir des outils vus en classe. On a aussi du réaliser en petit groupe un court métrage de fiction sur la vie étudiante. Comme j’ai fait pas mal de théâtre, je me suis proposée pour faire un personnage du film. On a pas été vraiment inspiré sur le scénario : fiesta _ fiesta _ fiesta… Heureusement qu’un des élèves touchait sa bille en prise d’image et en montage, pour sauver un peu le tout. Pour réaliser le film, j’ai du boire de l’eau, beaucoup d’eau, j’ai même mangé du papier, et je me me suis baladée dans tout le campus en jupette.

       En cours de philosophie politique, sur l’espace publique et la communication politique, je me suis retrouvée avec un prof pltôt calé dans son domaine. Il nous a fait une généalogie de l’espace politique en remontant jusqu’à la philosophie grecque. Toujours agréable de faire un peu de philo. J’ai juste  trouvé le ton à peine défaitiste, en apprenant que notre époque était corrompue, que nous vivions tous des vies aliénées, et tout ça à cause du grand méchant Capitalisme.
Je me suis assignée moi-même mon sujet de recherche pour le travail final à rendre. J’ai cherché à savoir dans quelle mesure la politique était un domaine ou pouvait s’appliquer l’exigence de la vérité. Tout ça en espagnol, j’ai pas mal planché à vrai dire…

Chère Walburga,

       Déjà un semestre de passé… C’est assez incroyable. Effrayant. Épouvantable.
Je remplis mon temps à rien faire. Je légumine ( du verbe léguminer, oui, oui…) dans ma chambre, je me fatigue les yeux à matter des séries. Bon, je cuisine et je fait du sport aussi! J’ai même été sur le podium d’une compétition de la U, dans un triathlon sans vélo. Je profite de la ville et des environs. Je sors. Je profite de mes amis avant que certains ne me fasse leurs adieux.

       Le 8 décembre, la fête des Lumière c’est limité à une bougie sur le bord de ma fenêtre. Les illumination et la déambulation dans la ville, je l’ai inventé. Le froid de la nuit de décembre, j’ai du aller le chercher dans le frigo. Noël se prépare, et je le passerai au Pérou en compagnie de Coline.

       J’ai une petite pensée émue pour les élèves de 2e année de l’IEP, qui galèrent comme Hercules chez Augias pour mettre à jour leur dossier de mobilité. Bientôt la réponse. Bientôt vous serez à ma place.

Hasta luego mes p’tits agneaux.

Puis vint le temps de mes vingt ans

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 Me petits cœurs au beurre,

       Ce qui devait arriver arriva. Je me suis pris 20 ans dans les dents. En définitive, je le vis plutôt bien, puisque presque tous mes amis sont déjà plus agés que moi. Ils se chargent de baliser avant moi le chemin qui mène à la vieillesse à la maturité.

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      Avant de partir, en juillet dernier, j’avais déjà un peu triché, j’avais fêté mon anniversaire en plein été. Histoire de pouvoir le célébrer avec mes amis que je laissais en France, histoire de bien faire la fête juste avant de se séparer…

       Ton sur ton, j’ai récidivé. Me voilà repartie pour une nouvelle fête d’anniversaire, dans les prémices de la douceur printanière, en plein novembre. Oui, oui. Le 8 novembre au soir, j’ai convié mes amis proches pour le dîner. Au menu : CRÊPES, que tout le monde appelle des pancakes ici. Mais on est d’accord, les pancakes ça n’a rien à voir… Je voulais faire une charlotte au fraises. Mais pour composer avec les allergies de chacun j’ai fait une charlotte au fraises, mais sans fraises, avec des poires à la place, et avec de la crème sans lactose ( je préfère pas savoir comment ils la font).

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       Parmi les convives il y a 1 suisse, 1 allemande, 1 espagnole, 1 colombienne, 6 chiliens. Par un français, joli score… 😉 Ils m’ont offert plein de cadeaux trop chouettes, pour boire du thé et cuisiner, se faire belle et se cultiver…

       Minuit passé, on sort pour aller danser. J’habite dans le quartier del carrete , il fallait en profiter. On rentre à 4h du matin. Jusque là, tout va bien.

Deux décennies en pleine nature

       7:00, mon réveil sonne. Je dois me me tirer du lit. Par chance, je ne m’appelle pas Amélie, et bien que l’étreinte avec Morphée ait été bien trop passagère, je m’active rapidement. J’ai rendez-vous avec un petit groupe d’étudiant de l’université pour aller faire une petite rando dans le parque de Rio Clarillo. Je ne suis pas bien reposée, mais j’ai pas la gueule de bois, alors … en avant !! La journée se passe tranquillement, le temps est super.

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       Pour la pause midi, que l’on fait à 16:00, j’ouvre une petit boite surprise qu’Agathe m’a préparé, avant même que je parte de France. Je la gardais bien précieusement depuis mon arrivée au Chili, mais je n’ai pas voulu désobéir à l’inscription «  à ouvrir le 9 novembre 2014 ».

Merci Agathe pour ce petit trésor.

J’étais bien fatiguée, mais vraiment contente.

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*del carrete ( chilien) : de la fiesta